Tiltman, tu connais?

Si tu connais pas ou que t'as la mémoire d'un D8 tournant en rond dans son bocal (bonjour madame, ... bonjour madame...) le vil individu a été introduit (avec délicatesse) ici, dans un de mes premiers et pourtant si mémorable billet.

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Je sais, nous autres blogger faisons beaucoup de private joke, nous coupant d'un lectorat plus anonyme. Il faut avouer que nous sommes quasi obligé à cet effet de style pour avoir au moins quelques lecteurs et surtout solliciter quelques commentaires.
Il en va de notre survie, sans commentaires le blog se nécrose, se flétrit comme le frifri de Geneviève de Fontenay.
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Tu noteras que je balise les parenthèses avec des crochets [] car les parenthèses sont souvent taillées à la serpe et la symbolique paraît donc plus adaptée.
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Si ca te convient pas, tu peut toujours aller voir chez Eiffel qui lui a tout mis entre parenthèse!
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J'ai souffert mes dernières sessions d'une série de set up assez débectante qui a eu pour effet de réduire mes maigres gains à peau de quéquette (hors circoncision, faut pas exagérer non plus).

Pourtant il y avait de quoi faire vu les ressources abondantes en omega 3 qui rodait sur les tapis verts.

Ces mésaventures et la frustration associée ont bien entendu préparé le terrain à une catastrophe annoncée: une belle pelouse, des adversaires en cartons, il ne manquait que Rincevent en bleu!

Samedi soir, j'ouvre deux tables de NL30 et 5 de NL20.
Les mains s'enchaînent très longtemps de façon monotone, et je lutte pour stabiliser mon compteur au zéro.
Les brouettes précédentes m'ont induit une espèce de côté fataliste.

Puis sur une des tables NL30, je vais perdre un gros pot contre un adversaire particulièrement gratiné.
J'ai joué le coup avec l'agressivité d'un bulot castré sous perf de valium et bien sûr l'affreux trouve sa river me faisant basculer en mode mi-tilt mi-raisin.

Tiltman est dans le box, renaclant et grattant le sol avec les pattes.

Dans la foulée, rebelote, on prend les même et on recommence.
Encore une river malencontreuse et cette fois Tiltman s'extrait pour s'engouffrer dans l'arêne.

La cible: l'espèce de mérou qui me les pète.

Forcément, tout s'enquille puisque rapidement Tiltman va trouver une brochette de valetaille pour jouer les taureaux furieux.
Suffit d'agiter le chiffon rouge pour foncer les cornes en avant et tenter d'embrocher la danseuse avec son costume à ponpons.
Persuadé que le fils de cousteau tente une manoeuvre avec nada, ca donne ca:



Tiltman, il a le droit de chatter lui aussi!

Ca aurait du calmer l'affaire, le retour à zéro amener un peu de sérénité.

Queue naînit! (je sais je l'ai déjà fait celui là, mais je me conforme aux directives du grenelle environnement pour me faire payer l'apéro par Borlo)

Encore une fois, les évènements se précipitent. J'avais calculé qu'au vu du nombre de mains jouées, j'aurais du palper déjà plusieurs fois les as ou les rois.
Et vlan, voilà que les rockettes tombent juste derrière sur l'autre table de NL30.
Pas le temps de refroidir ni d'essuyer les cornes, Tiltman est reparti à l'assaut fort de son avantage, sur de son droit, convaincu de sa toute puissance.

Tu connais la frénésie alimentaire?

C'est une espèce d'orgie cannibale dans laquelle les squales en transe par l'odeur du sang se bouffent la gueule les uns les autres au lieu de s'aimer comme préconisé par l'homme à la croix.

Au poker, ca peut ressembler à ca:



Tragique.

En fait pas tant que ça, puisque la claque prise en me donnant du MeuuhhhKesTuFou, a suscité un éclair de lucidité.
Je vire Tiltman à grand coup de pompes dans le prose puis rame pour remonter l'embarcation à la surface.
Quelques temps plus tard, je finirais la session à peine négatif en ayant largement limité les dégâts et surtout en ayant joué un poker plus que correct.

Je voulais ici témoigner pour les générations futures des malfaits du tilt.

C'est chose faite, me reste plus qu'à faire pénitence pour purger mon jeu d'ici mardi et le king kong 5 avant que mes coéquipiers ne s'offrent mes oreilles et le reste!